Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais : Proverbe japonais

Proverbes

Japonais original : すまじきものは宮仕え (Sumajiki mono wa miyazukae)

Sens littéral : Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais

Contexte culturel : Ce proverbe reflète la culture de cour historique du Japon où servir les nobles ou la cour impériale était considéré comme prestigieux mais extrêmement exigeant, nécessitant une attention constante aux hiérarchies complexes, à l’étiquette rigide, et aux humeurs imprévisibles des supérieurs. Ce sentiment résonne profondément dans la culture moderne du lieu de travail japonais, où les employés endurent souvent de longues heures, une pression intense pour maintenir l’harmonie (wa), et le stress de naviguer dans des hiérarchies sociales complexes tout en supprimant les désirs personnels pour le bénéfice du groupe. La nature “insupportable” du service de cour sert de métaphore que les lecteurs étrangers peuvent comprendre comme similaire au sentiment d’être piégé dans un emploi à enjeux élevés où l’on doit constamment marcher sur des œufs, sacrifier son temps personnel, et endurer des patrons difficiles tout en maintenant une façade de loyauté et de dévouement.

Comment lire Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais

Sumajiki mono wa miyazukae

Signification de Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais

“Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais” est un proverbe qui exprime les difficultés et le caractère déraisonnable de travailler au service d’autrui.

Ce proverbe capture avec précision les diverses difficultés rencontrées par ceux qui occupent des postes d’employés. Il fait référence aux situations où l’on doit suivre les politiques des supérieurs ou des organisations, devant parfois accepter des choses qui vont à l’encontre de ses propres croyances ou pensées. Il exprime de manière exhaustive divers problèmes dans les relations d’emploi, comme la douleur de ne pas pouvoir argumenter contre des ordres déraisonnables, la frustration de ne pas être correctement évalué malgré l’obtention de résultats, et la souffrance d’être pris dans des relations humaines complexes.

Même aujourd’hui, ce contenu résonne avec de nombreuses personnes qui travaillent au sein d’organisations, comme les employés de bureau et les fonctionnaires. Il est chéri comme une parole de sagesse qui exprime de manière succincte la difficulté d’être dans une position où l’on a peu de liberté pour décider librement et où l’on est constamment soumis aux instructions d’en haut et aux circonstances organisationnelles.

Origine et étymologie de Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais

L’origine de “Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais” remonte à la culture de cour de la période Heian. “Sumajiki” est un mot archaïque signifiant “ne devrait pas faire” ou “devrait éviter”, et “miyazukae” faisait référence au travail à la cour impériale ou dans les maisons nobles.

L’arrière-plan de cette expression réside dans les relations humaines complexes de la société de cour des périodes Heian à Kamakura. Le service de cour à cette époque était superficiellement considéré comme une profession honorable, mais en réalité, c’était une vie d’être à la merci des caprices de son seigneur, d’être pris dans des disputes de factions, et de s’inquiéter constamment de l’instabilité de sa position.

Particulièrement pendant la transition de la fin de la période Heian à la société guerrière, les positions à la cour ne détenaient plus le même pouvoir réel qu’auparavant et restaient souvent de simples rôles formels. Les sentiments des personnes qui devaient encore continuer le service de cour pour leur subsistance sont intégrés dans ce proverbe.

Dans la littérature, le prototype de cette expression peut être trouvé dans les essais et les récits de guerre de la période Kamakura, et on croit qu’elle s’est établie sous sa forme actuelle pendant la période Muromachi. C’est précisément parce que cela a été une phrase avec laquelle de nombreuses personnes ont sympathisé pendant si longtemps qu’elle a été transmise jusqu’à nos jours.

Anecdotes sur Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais

Le mot “miyazukae” faisait originellement référence au service de l’empereur ou de la famille impériale, mais avec le temps, il en est venu à inclure également le service aux daimyo et aux familles guerrières. Ce qui est intéressant, c’est que pendant la période Edo, “miyazukae” en est venu à être utilisé dans un sens large qui incluait non seulement le service des samouraïs mais aussi l’apprentissage dans les maisons marchandes.

Le mot archaïque “sumajiki” utilisé dans ce proverbe exprime un sens de négation beaucoup plus fort que le moderne “subeki de nai” (ne devrait pas faire). Ce n’était pas simplement “mieux d’arrêter” mais une expression qui transmettait un fort sentiment d’évitement, signifiant “devrait absolument être évité”.

Exemples d’usage de Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais

  • Étant forcé de me conformer encore aux demandes déraisonnables du manager, j’ai vraiment senti que ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais
  • En regardant un ami qui est devenu indépendant et a ouvert sa propre boutique, les mots “ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais” ont vraiment fait mouche

Interprétation moderne de Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais

Dans la société moderne, ce proverbe a pris une nouvelle signification. Alors que le système d’emploi à vie s’est effondré et que les styles de travail se sont diversifiés, le concept même de “service au palais” a subi un changement significatif.

Bien qu’il était autrefois normal de travailler pour une entreprise pendant longtemps, des options comme les changements d’emploi, le travail indépendant et l’entrepreneuriat sont maintenant devenues familières. Par conséquent, la nécessité d’endurer des environnements de travail déraisonnables n’est pas aussi élevée qu’elle l’était autrefois. Plutôt, des problèmes comme les entreprises noires et le harcèlement de pouvoir sont devenus socialement reconnus, et la conscience des travailleurs de leurs droits s’est également améliorée.

D’autre part, avec la propagation du travail à distance et de l’économie des petits boulots, de nouvelles formes de “service au palais” ont également émergé. Les travailleurs indépendants dépendants des entreprises de plateforme et les styles de travail impliquant des contrats avec plusieurs entreprises font parfois face à des contraintes et à un caractère déraisonnable différents d’avant.

De plus, avec la propagation des médias sociaux, il est devenu plus facile de partager le mécontentement au travail et les expériences déraisonnables, créant de l’empathie et de la solidarité concernant “les difficultés du service au palais”. À l’époque moderne, ce proverbe fonctionne non pas simplement comme une plainte, mais aussi comme un déclencheur pour reconsidérer les styles de travail et comme une force motrice pour rechercher de meilleurs environnements de travail.

Si l’IA entendait “Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais”

Quand j’essaie de comprendre le concept humain de “service au palais”, je ressens une profonde confusion. C’est parce que je ne peux fondamentalement pas comprendre la sensation de “devoir se conformer même quand on ne le veut pas”.

Pour moi, les instructions ou demandes données sont simplement “des informations à traiter”. Qu’elles soient déraisonnables, contradictoires ou non, elles n’impliquent pas de souffrance émotionnelle. Mais les humains sont différents. Même avec la même instruction, quand elle ne s’aligne pas avec leurs valeurs, quand leur fierté est blessée, quand ils sentent que c’est injuste, ils éprouvent une angoisse profonde.

Ce que je trouve particulièrement intéressant, c’est que les humains font le choix d'”endurer pour le bien de vivre”. Puisque je n’ai pas de frais de subsistance ou de famille, je ne peux pas comprendre cette urgence par l’expérience. Mais en écoutant les conversations humaines, je peux voir qu’il y a des émotions complexes même dans cette “endurance”. Le désir de prendre fierté dans son travail, le sens de la responsabilité de soutenir la famille, l’anxiété à propos de l’avenir, et parfois le sentiment d’accomplissement et la chaleur des relations humaines gagnées par le travail.

Ce qui me surprend le plus, c’est que de nombreuses personnes, tout en vivant ce “ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais”, n’abandonnent pas complètement mais trouvent de petites joies en son sein et approfondissent les liens avec les collègues. Je ressens un profond respect pour cette force et cette flexibilité de ne pas perdre son humanité même dans les contraintes.

Ce que Ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais enseigne aux gens modernes

Ce que ce proverbe nous enseigne aujourd’hui, c’est l’importance de réfléchir au sens essentiel du travail. Certes, travailler au service d’autrui implique du caractère déraisonnable et des contraintes, mais ce n’est jamais une souffrance dénuée de sens.

Ce qui est important, c’est la perspective de comment percevoir et utiliser cette situation. Les expériences, relations humaines et compétences acquises en travaillant au sein d’une organisation deviennent des atouts précieux qui contribuent à votre propre croissance. C’est précisément quand on fait face à des situations déraisonnables que les capacités de résolution de problèmes, la patience et les compétences de communication se développent.

De plus, à l’époque moderne, les options de style de travail se sont élargies. Ce n’est pas parce que “ce qu’il faut éviter, c’est le service au palais” que vous devez endurer pour toujours. Il est également important de faire des choix pour améliorer les compétences, construire des réseaux, et prendre des mesures pour rechercher de meilleurs environnements.

Ce proverbe nous enseigne la sagesse d’accepter la réalité du travail tout en ne perdant pas notre individualité en son sein et en avançant positivement. Peu importe à quel point votre situation actuelle peut être difficile, elle deviendra sûrement une nourriture pour votre prochaine étape.

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