Le froid fait uriner, la faim bâiller : Proverbe japonais

Proverbes

Comment lire « Le froid fait uriner, la faim fait bâiller »

Samusa shōben hidarusa akubi

Signification de « Le froid fait uriner, la faim fait bâiller »

Ce proverbe signifie que les fonctions corporelles ne peuvent pas être contrôlées par la seule volonté. Trembler de froid, avoir besoin d’aller aux toilettes, perdre des forces à cause de la faim et bâiller de fatigue sont toutes des réactions physiques qui ont des limites, peu importe à quel point vous essayez de les supprimer avec votre force mentale.

Les gens utilisent cette expression quand quelqu’un essaie de résister à un besoin physique ou pour réconforter quelqu’un qui se pousse trop fort. Ils disent « on n’y peut rien » pour apaiser l’esprit de la personne. C’est aussi utilisé pour justifier ses propres demandes corporelles.

La raison d’utiliser ce proverbe est de reconnaître que suivre les besoins physiques n’est ni honteux ni faible, mais naturel pour les humains. Même aujourd’hui, la science prouve qu’une endurance excessive nuit à la santé. La sagesse de ce proverbe reste valide.

C’est une façon simple d’exprimer l’importance d’écouter la voix de son corps.

Origine et étymologie

La première apparition exacte de ce proverbe dans la littérature n’est pas claire. Cependant, il était probablement largement utilisé parmi les gens ordinaires pendant la période d’Edo. La structure de la phrase est distinctive, énumérant trois fonctions corporelles en parallèle.

« Samusa » signifie trembler quand on a froid. « Shōben » signifie l’envie d’uriner. « Hidarusa » est un ancien mot signifiant la faim. Il est rarement utilisé aujourd’hui, mais il signifie la même chose que « himojii » – avoir si faim qu’on perd ses forces. « Akubi » signifie bâiller.

Toutes ces réactions sont des réactions physiques que les humains ne peuvent pas contrôler par la volonté. Quand on a froid, on tremble. Quand la vessie se remplit, on ressent l’envie. Quand on a faim, on perd de l’énergie. Quand on a sommeil, on bâille.

Peu importe à quel point vous essayez d’endurer, les demandes de votre corps finissent par l’emporter.

Ce proverbe a émergé à une époque où l’esprit bushido et les idées confucéennes d’autodiscipline étaient forts. Pourtant, il reconnaît les limites physiques que les humains ne peuvent pas surmonter. Peut-être reflète-t-il une sorte de résignation et de réalisme parmi les gens ordinaires.

Ils exprimaient avec humour la vérité corporelle que la seule force mentale ne peut conquérir.

Faits intéressants

Le mot « hidarusa » est rarement utilisé en japonais moderne, mais survit dans certains dialectes régionaux. Ce mot se rapporte à l’origine de « himojii » et exprimait la sensation du corps qui se refroidit à cause de la faim.

Il est intéressant de noter que la faim et le froid étaient linguistiquement connectés. Les gens du passé devaient avoir physiquement expérimenté la chute de température corporelle due à la malnutrition.

La recherche moderne montre que le bâillement est lié à la régulation de la température du cerveau et au maintien des niveaux d’alerte. En d’autres termes, bâiller n’est pas seulement un signe de somnolence. C’est une réponse physique importante où le cerveau essaie de maintenir une condition optimale.

Les gens d’autrefois ne connaissaient pas la base scientifique, mais ils comprenaient par expérience que cela ne pouvait pas être supprimé.

Exemples d’usage

  • Je me retenais pendant la réunion, mais « le froid fait uriner, la faim fait bâiller », alors je n’ai eu d’autre choix que de quitter ma place
  • Un enfant a été grondé pour avoir bâillé en classe, mais « le froid fait uriner, la faim fait bâiller » – on ne peut pas arrêter les fonctions corporelles

Sagesse universelle

Ce proverbe a été transmis parce qu’il contient une sagesse profonde sur l’acceptation de la dualité humaine. Nous sommes des êtres avec un esprit, mais nous sommes aussi des créatures biologiques avec des corps. Peu importe la hauteur de nos idéaux, peu importe la force de notre volonté, nous ne pouvons pas échapper aux demandes de notre corps.

À travers l’histoire, de nombreuses philosophies et religions ont prêché la supériorité de l’esprit. Elles ont fait de la maîtrise des désirs physiques une vertu. Mais en réalité, les humains tremblent de froid, souffrent de la faim et sont poussés par des besoins physiques.

Ce proverbe est un contre-argument réaliste à un tel idéalisme.

Ce qui est intéressant, c’est que ce proverbe ne nie pas les fonctions corporelles. Au contraire, il les affirme comme naturelles. Peut-être qu’être humain ne consiste pas en un parfait contrôle de soi. Il s’agit de connaître ses limites et de les accepter.

Cette sagesse devient de plus en plus importante à l’époque moderne, où le perfectionnisme et le sacrifice excessif de soi sont des problèmes. Ignorer la voix de son corps est finalement insoutenable. Nos ancêtres comprenaient qu’une vie saine nécessite d’équilibrer l’esprit et le corps.

Quand l’IA entend cela

Ce qui est fascinant dans ce proverbe, c’est que les trois fonctions corporelles sont arrangées dans l’ordre de « l’impossibilité d’endurer ». Quand vous ressentez le froid, vous devez uriner en quelques minutes. La faim peut être endurée pendant des heures. Le bâillement peut être supprimé encore plus longtemps.

Cela représente différents niveaux de crise gérés par le tronc cérébral et l’hypothalamus.

Quand vous recevez une stimulation froide, votre corps contracte les vaisseaux sanguins périphériques pour prévenir la perte de chaleur. Le sang se concentre alors dans le noyau, augmentant le flux sanguin rénal et produisant de l’urine. L’urination induite par le froid est une réponse d’urgence pour protéger le paramètre de priorité absolue : la température corporelle.

L’hypothalamus juge qu’une chute de température d’1 degré est potentiellement mortelle et envoie des signaux à la vessie en seulement 10 minutes.

Bâiller à cause de la faim est encore plus intéressant. Quand la glycémie chute, le cerveau détecte une pénurie d’énergie, mais les humains sont conçus pour endurer plusieurs jours de jeûne. Alors le cerveau essaie d’augmenter l’apport en oxygène pour améliorer l’efficacité métabolique. C’est le bâillement.

En d’autres termes, bâiller signale « j’ai encore des réserves ».

Ce proverbe montre que le corps décide automatiquement des priorités de survie. La régulation de température opère à l’échelle de la minute, la nutrition à l’échelle de l’heure. Ce système d’alarme hiérarchique signifie que le cerveau ancien force le corps à bouger, peu importe ce que le cortex cérébral pense à propos de « ça va encore ».

Leçons pour aujourd’hui

Ce proverbe enseigne aux gens modernes l’importance de prendre soin de leur corps. Dans la société contemporaine, donner la priorité au travail et aux responsabilités fait parfois paraître vertueux de se retenir d’aller aux toilettes, de sauter des repas ou de réduire le sommeil. Mais est-ce vraiment durable ?

Si vous continuez à ignorer les signaux de votre corps, vous finirez par endommager votre santé. Votre performance déclinera en conséquence. « Le froid fait uriner, la faim fait bâiller » enseigne que répondre aux besoins physiques n’est pas de la faiblesse. C’est en fait une partie de l’autogestion.

Si vous endurez quelque chose en ce moment, est-ce vraiment une endurance nécessaire ? Écouter la voix de votre corps n’est pas se dorloter. C’est un choix sage pour rester en bonne santé et productif à long terme.

Aller aux toilettes, porter des vêtements chauds, prendre des repas, se reposer – ce sont des droits naturels et des actions nécessaires. Ce proverbe nous rappelle de telles choses évidentes.

La vraie force vient du respect de son propre corps.

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