Prononciation de « 着た切り雀 »
Kita kiri suzume
Signification de « 着た切り雀 »
« Moineau qui ne change jamais de vêtements » est un proverbe qui décrit un état de pauvreté extrême où l’on n’a pas de vêtements de rechange autres que ceux que l’on porte.
Tout comme les moineaux passent toute l’année dans les mêmes plumes, cette expression décrit l’état appauvri de n’avoir qu’un seul kimono et aucun autre vêtement pour se changer. Elle ne fait pas simplement référence au fait d’avoir peu de possessions, mais indique spécifiquement un état de difficulté économique où l’on ne peut pas se permettre d’acheter de nouveaux vêtements.
Ce proverbe est particulièrement utilisé pour souligner la pauvreté liée aux vêtements. Autrefois, les kimonos étaient des articles coûteux et précieux, donc pouvoir en posséder plusieurs était une preuve de richesse. À l’inverse, n’en avoir qu’un seul signifiait être dans une pauvreté considérable. Même aujourd’hui, il est parfois utilisé pour décrire des personnes qui portent toujours les mêmes vêtements ou des situations où l’on ne peut pas se permettre d’acheter de nouveaux vêtements. Cependant, à l’époque moderne, comme les prix des vêtements ont baissé et que les options sont devenues abondantes, il n’est plus utilisé comme symbole de pauvreté grave comme il l’était autrefois.
Origine et étymologie
L’origine de « moineau qui ne change jamais de vêtements » est censée avoir émergé des observations du comportement des moineaux et des vêtements humains.
Les moineaux portent les mêmes plumes tout au long de l’année et ne changent pas leur garde-robe de façon saisonnière comme le font les humains. Au printemps, en été, en automne et en hiver, les moineaux passent toujours leur temps dans les mêmes plumes brunes. Les gens du passé qui observaient les moineaux avaient l’impression qu’ils semblaient porter juste un kimono sans autres vêtements pour se changer, c’est ainsi que ce proverbe aurait vu le jour.
Pour les gens ordinaires de la période Edo, les kimonos étaient des possessions précieuses. Les foyers aisés possédaient de nombreux kimonos pour différentes saisons, mais il n’était pas rare que les pauvres continuent soigneusement à porter un seul kimono. Avec ce contexte historique, l’expression comparant l’apparence des moineaux aux circonstances des pauvres s’est établie.
L’expression « kita kiri » signifie « avoir porté et continuer à porter », représentant un état où l’on n’a pas d’autres vêtements pour se changer. C’est un proverbe qui met en valeur le sens de l’observation et du langage japonais, utilisant habilement les caractéristiques d’un oiseau familier pour exprimer les situations économiques humaines.
Le saviez-vous
Les moineaux subissent en fait une « mue » une fois par an, de la fin de l’été à l’automne, où leurs plumes sont remplacées. Les vieilles plumes tombent et sont remplacées par de nouvelles, mais la coloration et les motifs généraux changent à peine, donc aux yeux humains ils semblent « porter les mêmes vêtements tout le temps ».
Les gens ordinaires de la période Edo utilisaient soigneusement les kimonos en les faisant retoucher à plusieurs reprises. Un kimono d’abord fait pour un adulte était finalement retaillé pour un enfant, et finalement utilisé complètement jusqu’à devenir du matériel pour des chiffons ou des chaussettes tabi. L’expression « moineau qui ne change jamais de vêtements » peut aussi refléter les valeurs d’une époque qui chérissait les possessions matérielles.
Exemples d’usage
- Je suis dans un état de moineau qui ne change jamais de vêtements pendant ma recherche d’emploi, donc j’ai besoin d’acheter un costume pour les entretiens
- Pendant mes années d’étudiant, j’étais comme un moineau qui ne change jamais de vêtements, portant toujours le même jean
Interprétation moderne
Dans la société moderne, la signification de « moineau qui ne change jamais de vêtements » a considérablement changé. La pauvreté grave que ce proverbe représentait autrefois n’est plus aussi commune dans le Japon d’aujourd’hui.
Avec la propagation de la mode rapide, des vêtements peu coûteux et diversifiés sont devenus disponibles, rendant rare la situation de « n’avoir physiquement qu’un seul vêtement ». Plutôt, à l’époque moderne, les « minimalistes » qui vivent intentionnellement avec peu de vêtements en raison d’une conscience environnementale croissante attirent l’attention. Ils pratiquent un mode de vie de « moineau qui ne change jamais de vêtements » non par pauvreté, mais comme un choix dans l’abondance.
De plus, un nouveau problème a émergé à l’ère des réseaux sociaux : « la résistance à porter les mêmes vêtements de façon répétée ». À l’époque moderne où les photos sont fréquemment prises, beaucoup de gens ressentent un fardeau psychologique à répéter les mêmes tenues. Ceci pourrait être dit être le phénomène opposé de l’ancien « moineau qui ne change jamais de vêtements ».
D’autre part, en raison de l’expansion des disparités économiques, il y a des gens dans un état de « moineau qui ne change jamais de vêtements caché » qui, bien que pas visiblement apparents, doivent en fait réduire leurs dépenses vestimentaires. Le « moineau qui ne change jamais de vêtements » moderne a changé de la simple pauvreté matérielle à des problèmes sociaux et psychologiques plus complexes.
Quand l’IA entend ceci
Le choix de l’oiseau « moineau » cache une esthétique japonaise d’une subtilité remarquable. Pourquoi le modeste moineau plutôt que la grue éclatante ou le faucon puissant ?
Le moineau était en réalité un être particulier pour les Japonais. D’abord, le moineau porte le même plumage brun toute l’année. Contrairement aux autres oiseaux qui changent magnifiquement selon les saisons, le moineau n’a pas de « garde-robe ». Autrement dit, le moineau lui-même vit dans un état de « vêtements uniques ».
Plus fascinant encore est le positionnement social du moineau. Dans le système de classes de l’époque d’Edo, la grue symbolisait le shogun et les daimyo, le faucon représentait les samouraïs. Le moineau, lui, était considéré comme l’oiseau du peuple. Construisant son nid sous les avant-toits des maisons et picorant les grains de riz, le moineau était précisément un compagnon du quotidien populaire.
Ici se révèle une conception des valeurs typiquement japonaise. Pour exprimer la pauvreté, on a choisi non pas un animal misérable, mais le moineau, familier et attachant. Cela peut être considéré comme l’expression d’une esthétique japonaise : « préserver sa dignité même dans la pauvreté ».
Le moineau, bien que petit, vit avec acharnement. Dans cette image, on a sans doute superposé la fierté des gens du peuple qui vivent de leur mieux malgré des conditions limitées. « Moineau aux vêtements uniques » ne contient pas de la pitié envers la pauvreté, mais de l’empathie et du respect pour ceux qui vivent avec modestie.
Leçons pour aujourd’hui
Ce que « moineau qui ne change jamais de vêtements » enseigne aux gens modernes est l’importance de reconsidérer ce qu’est vraiment la vraie richesse.
Précisément parce que nous vivons à l’époque moderne débordant de biens matériels, ce proverbe prend une nouvelle signification. Alors que « n’avoir qu’un seul vêtement » était autrefois un symbole de pauvreté, maintenant la valeur de « la capacité de discerner ce qui est vraiment nécessaire » et « le cœur qui chérit peu de possessions » est reconnue à nouveau.
Regardez autour de votre placard. Combien de vêtements portez-vous réellement ? Peut-être que faire tourner quelques pièces favorites pourrait vous libérer du stress de la sélection quotidienne de vêtements et vous permettre de passer un temps plus épanouissant.
Ce proverbe enseigne aussi la valeur universelle de « la substance plutôt que l’apparence ». Peu importe les vêtements que quelqu’un porte, son caractère et ses capacités ne changent pas. La force de vivre fièrement même comme un « moineau qui ne change jamais de vêtements » n’est-elle pas ce qu’est vraiment la vraie richesse ?
Dans la société moderne, les opportunités de nous comparer avec d’autres sur les réseaux sociaux ont augmenté, mais ce proverbe ancien nous enseigne tranquillement la beauté de chérir notre individualité et de vivre selon nos moyens.


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