Comment lire « Quand tu fais du bien à autrui, sois discret et n’y pense plus »
Hito ni hodokoshite wa tsutsushimite omou koto nakare
Signification de « Quand tu fais du bien à autrui, sois discret et n’y pense plus »
Ce proverbe enseigne qu’il ne faut pas sans cesse se rappeler la bonté que l’on a montrée aux autres.
Quand vous faites quelque chose de bien pour quelqu’un, vous ne devriez pas penser de manière répétée « Je l’ai aidé à ce moment-là » ou « J’ai fait ceci pour lui ». Vous devriez aussi éviter d’agir de manière à faire sentir à l’autre personne qu’elle vous est redevable.
Les gens utilisent ce dicton quand ils se rappellent de maintenir la bonne attitude. Il est aussi utilisé pour conseiller quelqu’un qui agit avec trop de fierté concernant ses bonnes actions.
Le proverbe montre que les vraies bonnes actions devraient être si naturelles qu’on les oublie par la suite.
Même aujourd’hui, quand quelqu’un a un sentiment trop fort de « J’ai fait ceci pour toi », cela peut être un fardeau pour l’autre personne. Cela peut aussi rendre les relations gênantes.
Ce proverbe nous enseigne que la bonté pure ne devrait rien attendre en retour. Elle devrait être si rafraîchissante qu’on oublie même l’avoir faite.
Origine et Étymologie
Ce proverbe est considéré comme influencé par la philosophie chinoise ancienne, en particulier les enseignements confucéens.
Le mot « hodokoshi » (donner) fait référence aux bonnes actions et à la bonté envers les autres. Il a longtemps été valorisé comme une action morale.
L’expression « tsutsushimite omou koto nakare » est quelque peu démodée. Elle signifie « ne pas s’en souvenir humblement ».
Ici, « omou » signifie garder à l’esprit et se rappeler. Il fait référence au fait de repenser de manière répétée à la façon dont on a aidé quelqu’un.
Le confucianisme met l’accent sur l’esprit de « jin », qui signifie la compassion pour les autres. En même temps, il enseigne que la vraie vertu ne cherche pas de récompenses.
Garder ses bonnes actions dans son cœur comme des accomplissements personnels diminue en fait leur valeur. C’est la philosophie sous-jacente.
Pendant la période d’Edo au Japon, cette façon de penser s’est largement répandue à travers l’éducation morale.
Dans le bushido (la voie du samouraï), apporter de l’aide était considéré comme un comportement naturel. En être fier ou s’y attarder était vu comme un manque de dignité.
Ce proverbe est profondément lié aux valeurs esthétiques japonaises. Il a été transmis de génération en génération jusqu’à ce jour.
Exemples d’Usage
- Je fais du bénévolat pour enseigner aux enfants, mais suivant l’esprit de « Quand tu fais du bien à autrui, sois discret et n’y pense plus », j’essaie de ne pas attendre de gratitude
- Il aide les personnes dans le besoin mais n’agit jamais de manière supérieure à ce sujet—il pratique vraiment « Quand tu fais du bien à autrui, sois discret et n’y pense plus »
Sagesse Universelle
Les humains ont une qualité curieuse. Quand nous faisons quelque chose de bien pour quelqu’un, le souvenir reste dans nos cœurs.
Parfois la pensée grandit : « J’ai fait tant pour eux à ce moment-là ». Cela ne vient pas de mauvaises intentions.
Plutôt, cela vient d’un désir humain très naturel. Nous voulons trouver de la valeur dans nos actions. Nous voulons être reconnus.
Mais ce proverbe a été transmis pendant des centaines d’années. Nos ancêtres ont vu la vérité qui se trouve au-delà de ce désir.
Continuer à s’attarder sur ses bonnes actions finit par obscurcir leur pureté. La conscience de « J’ai fait ceci pour eux » crée inconsciemment une hiérarchie dans les relations.
Cela endommage l’égalité entre les personnes.
La vraie bonté est comme une rivière qui coule naturellement. Elle est comme le soleil qui brille comme une évidence.
Elle n’attend aucune récompense. Elle a la légèreté d’oublier ce qu’on a fait.
Les humains ne sont pas parfaits, donc atteindre cela complètement peut être difficile. Mais connaître cet idéal fait une grande différence dans la façon dont vous vous reliez aux autres.
Les personnes qui peuvent oublier les faveurs qu’elles ont accordées sont vraiment libres. Elles ont des cœurs riches.
Quand l’IA Entend Ceci
Dans les années 1980, le politologue Robert Axelrod a organisé une compétition. Il a invité des chercheurs du monde entier à concourir avec des programmes informatiques utilisant des stratégies de coopération.
Étonnamment, la stratégie la plus simple a gagné. Elle s’appelait « donnant-donnant », et elle n’avait que deux règles.
Premièrement, toujours coopérer initialement. Deuxièmement, copier l’action précédente de l’adversaire. Le cœur de cette stratégie est de ne pas garder sa propre coopération en mémoire.
Vous ne regardez que les actions de l’autre personne.
Ce qui est intéressant ici est un fait mathématique. Les stratégies qui disent « Je t’ai aidé avant, souviens-toi ? » sont mathématiquement désavantageuses.
Quand vous faites des simulations des milliers de fois, les stratégies qui rappellent les bonnes actions passées sont éliminées. C’est parce que faire sentir à l’autre personne une dette psychologique l’amène à éviter la relation elle-même.
Cela signifie moins d’opportunités de coopération. D’autre part, les stratégies qui coopèrent de manière décontractée et oublient facilitent la coopération en retour des autres.
Cela crée des boucles de coopération à long terme.
Le même schéma apparaît dans le monde biologique réel. Les chauves-souris vampires partagent le sang avec leurs compagnons, mais elles n’imposent pas de faveurs.
Elles aident simplement les individus dans le besoin. Quand elles sont dans le besoin, elles reçoivent de l’aide. Cette « réciprocité légère » est la stratégie qui a survécu à des millions d’années d’évolution.
L’enseignement moral « n’impose pas de faveurs » est en fait une vérité mathématique qui maximise la probabilité de survie.
Leçons pour Aujourd’hui
Ce proverbe vous enseigne ce que signifie la vraie richesse dans les relations humaines. À une époque où les gens publient leurs bonnes actions sur les réseaux sociaux ou parlent de manière répétée d’avoir aidé quelqu’un, cet enseignement a une signification fraîche.
Ce qui compte, c’est que être bon devienne votre joie. Quand vous réalisez que le sourire de l’autre personne ou son expression soulagée est la récompense elle-même, votre cœur devient vraiment libre.
En lâchant prise sur la conscience de « J’ai fait ceci pour eux », vous devenez paradoxalement plus léger. Vous devenez capable de tendre la main à plus de personnes.
Bien sûr, vous n’avez pas besoin d’être parfait. Parfois vous penserez « Je les ai aidés à ce moment-là ».
C’est naturel en tant qu’être humain. Mais au moment où vous pensez cela, souvenez-vous de ce proverbe.
Respirez profondément et laissez cette pensée s’envoler dans le vent. Votre bonté n’a pas besoin de rester dans la mémoire de qui que ce soit.
Il suffit que vous ayez rendu ce monde juste un peu plus chaleureux.


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