Comment lire « Sutra le matin, prière bouddhiste le soir »
Asa daimoku ni yoi nenbutsu
Signification de « Sutra le matin, prière bouddhiste le soir »
« Sutra le matin, prière bouddhiste le soir » fait référence à une attitude religieuse incohérente. Cela décrit quelqu’un qui chante le daimoku de la secte Nichiren le matin et le nenbutsu de la secte de la Terre Pure le soir.
Ce proverbe critique les personnes qui manquent de principes. Elles changent leurs positions et opinions pour s’adapter à toute situation dans laquelle elles se trouvent.
Les gens utilisent ce dicton pour mettre en garde contre ceux qui changent leur position selon le profit ou les circonstances. Ils n’ont pas de croyances cohérentes.
En affaires, cela décrit les personnes qui disent des choses différentes à différents clients. En politique, cela fait référence à ceux qui changent fréquemment de soutien partisan.
Dans la vie quotidienne, cela critique les amis qui n’approchent les gens que quand cela leur convient.
Même aujourd’hui, cette expression enseigne efficacement l’importance des croyances et de la cohérence. Elle met en garde contre le fait de plier ses principes pour des gains à court terme.
Elle met aussi en garde contre les personnes à double face qui changent d’attitude selon la personne à qui elles parlent. Cette signification continue de résonner à travers les générations.
Origine et étymologie
Pour comprendre l’origine de ce proverbe, nous devons d’abord examiner deux termes religieux : « daimoku » et « nenbutsu ».
Daimoku fait référence au chant de la secte Nichiren « Namu Myoho Renge Kyo ». Nenbutsu fait référence au chant des sectes de la Terre Pure « Namu Amida Butsu ».
Dans l’histoire bouddhiste japonaise, ces sectes avaient des enseignements différents. Elles s’affrontaient parfois intensément.
Surtout après la période Kamakura, chaque secte établit sa propre foi unique. Les fidèles étaient censés se consacrer aux enseignements qu’ils avaient choisis.
Dans ce contexte, chanter le daimoku de Nichiren le matin et le nenbutsu de la Terre Pure le soir symbolisait un manque de foi. Cela montrait que quelqu’un n’avait pas de principes.
Le premier écrit exact n’est pas clair. Cependant, les érudits croient qu’il s’est répandu parmi le peuple pendant la période Edo.
Pour les gens de l’époque, la religion était profondément liée à la vie quotidienne. Choisir quelle secte suivre était une décision importante.
Par conséquent, changer commodément entre différentes sectes devint la cible de fortes critiques.
Ce proverbe dépassa son contexte religieux. Il s’établit comme une expression mettant en garde contre les attitudes incohérentes et les changements de position selon les circonstances.
Faits intéressants
Le « daimoku » et le « nenbutsu » dans ce proverbe ont des caractéristiques intéressantes concernant la répétition. La secte Nichiren recommande de chanter le daimoku plusieurs fois tout au long de la journée.
La secte de la Terre Pure considère aussi comme vertueux de chanter le nenbutsu de nombreuses fois.
Cela signifie que la personne décrite dans ce proverbe semble prier avec ferveur matin et soir. Pourtant elle n’a en réalité aucune vraie croyance.
Ce contraste ironique est intégré dans le dicton lui-même.
Pendant la période Edo, le système d’enregistrement des temples exigeait que chaque foyer appartienne à un temple spécifique. Passer d’une secte à l’autre était en fait difficile en pratique.
Par conséquent, ce proverbe était probablement utilisé davantage dans un sens métaphorique plutôt que pour décrire un comportement religieux réel.
Exemples d’usage
- Il agit comme un réformateur devant son patron mais dit des choses conservatrices à ses subordonnés. C’est vraiment « Sutra le matin, prière bouddhiste le soir ».
- Ce politicien fait des promesses de campagne complètement opposées dans différents districts. C’est exactement « Sutra le matin, prière bouddhiste le soir ».
Sagesse universelle
« Sutra le matin, prière bouddhiste le soir » a été transmis à travers les générations. Il contient un aperçu d’une faiblesse humaine fondamentale.
Tout le monde a le désir de faire des choix qui lui profitent. Nous disons ce que la Personne A veut entendre quand nous sommes avec elle.
Nous ajustons notre attitude pour correspondre à la Personne B quand nous sommes avec elle. Ce comportement peut en fait être compris comme une stratégie de survie.
Cependant, nos ancêtres ont vu à travers le danger de ce modèle de comportement. Vous pourriez obtenir des bénéfices à court terme.
Mais à long terme, vous perdez la confiance. Vous perdez même de vue vos propres valeurs fondamentales.
Une attitude incohérente mène finalement à ne plus savoir qui vous êtes vraiment. C’est une perte d’identité.
Ce proverbe nous montre l’essence de la confiance dans les relations humaines. La confiance vient de l’attente que quelqu’un détient des valeurs cohérentes et agit de manière prévisible.
Qui peut croire quelqu’un qui dit des choses différentes le matin et le soir ?
Ce proverbe enseigne aussi le danger de l’auto-tromperie. En continuant à changer de position commodément, vous cessez de savoir ce que vous croyez vraiment.
C’est ce que la psychologie moderne appelle la dissonance cognitive. Cela crée une détresse mentale.
Nos ancêtres savaient que tenir des croyances cohérentes mène en fait à la paix de l’esprit. Cette sagesse reste précieuse aujourd’hui.
Quand l’IA entend cela
Les humains choisissent « 9 000 yens maintenant » plutôt que « 10 000 yens dans un an ». Pourtant ils peuvent calmement attendre un an quand ils choisissent entre « 10 000 yens dans 10 ans » et « 10 000 yens dans 11 ans ».
Ce phénomène s’appelle l’actualisation hyperbolique. Les gens peuvent juger rationnellement les choix du futur lointain. Mais quand quelque chose est juste devant eux, ils ne peuvent soudain plus attendre.
Mathématiquement, cela crée une courbe hyperbolique. La valeur diminue plus graduellement au fil du temps.
Les changements du matin et du soir dans ce proverbe capturent le moment où la distance d’actualisation temporelle change. Quand vous chantez le daimoku le matin en disant « Je serai discipliné aujourd’hui », les tentations du soir sont encore à plus de 10 heures.
Elles sont dans un futur lointain. Donc vous pouvez faire des jugements calmes et corrects.
Mais quand le soir arrive, le désir devant vous devient un choix « maintenant ». La courbe abrupte de l’actualisation hyperbolique entre en jeu.
Votre résolution antérieure disparaît. La recherche montre que quand le temps jusqu’à la récompense tombe sous un jour, les taux d’actualisation humains sautent plusieurs fois plus haut.
Ce qui est intéressant, c’est que ce proverbe exprime cela à travers les changements dans la pratique religieuse. Le daimoku et le nenbutsu devraient tous deux être des questions de croyance.
Pourtant ils changent selon le moment de la journée. Cela révèle l’ironie que la prise de décision humaine est contrôlée davantage par le système de perception temporelle du cerveau que par les croyances ou les valeurs.
Leçons pour aujourd’hui
Ce proverbe vous enseigne l’importance d’avoir votre propre axe. Dans notre monde moderne avec les réseaux sociaux développés, diverses opinions volent constamment.
Il est plus facile que jamais de se laisser emporter par l’ambiance et changer d’opinions. Mais c’est exactement pourquoi tenir des valeurs cohérentes est devenu plus précieux.
La clé n’est pas de devenir têtu. Approfondir sa réflexion avec de nouvelles informations est complètement différent de changer sa position par commodité.
Le premier est de la croissance. Le second est un manque de principes.
Sachez ce que vous valorisez et en quoi vous croyez. Tenez fermement à ce noyau.
Cela devient la première étape pour gagner la confiance des gens autour de vous.
Au travail ou avec des amis, la sincérité qui ne change pas selon la personne avec qui vous êtes sera toujours valorisée. Parfois vous pourriez avoir l’impression de perdre.
Mais à long terme, la vraie confiance se rassemble autour des personnes qui maintiennent des attitudes cohérentes. Ayez le courage de vivre sincèrement tout en chérissant vos propres croyances.
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