Comment lire « Si quelqu’un peut le faire en une fois, moi je le ferai cent fois »
Hito hitotabi ni shite kore o yoku sureba, onore kore o hyakutabi su
Signification de « Si quelqu’un peut le faire en une fois, moi je le ferai cent fois »
Ce proverbe signifie que même si d’autres peuvent faire quelque chose en une tentative, vous le maîtriserez grâce à cent tentatives. Il reconnaît les différences de talent tout en enseignant que l’effort peut compenser ces différences.
Les gens utilisent cette expression quand ils se sentent inadéquats ou peinent à s’améliorer dans quelque chose. Quand d’autres font facilement ce que vous ne pouvez pas faire, et que vous goûtez cette frustration, ce proverbe vous encourage : « Vous n’avez pas à abandonner. »
La raison d’utiliser cette expression est de transmettre que manquer de talent n’est pas honteux. Ce qui compte vraiment, c’est de continuer à faire des efforts. La société moderne met souvent l’accent sur l’efficacité et les capacités naturelles.
Mais ce proverbe nous rappelle l’importance de la pratique régulière et répétée. Même si vous ne comprenez pas quelque chose la première fois, le répéter cent fois le fera s’ancrer. Cette conviction donne du courage aux apprenants.
Origine et étymologie
Ce proverbe vient probablement de l’ancien texte chinois « Doctrine du Milieu ». C’est l’un des classiques confucéens importants, attribué à Zisi, le petit-fils de Confucius. Il contient le passage « Si quelqu’un peut le faire en une fois, moi je le ferai cent fois. Si quelqu’un peut le faire en dix fois, moi je le ferai mille fois. »
Le texte original signifie exactement cela : ce que d’autres maîtrisent en une tentative, vous le maîtrisez en cent. Ce que d’autres maîtrisent en dix tentatives, vous le maîtrisez en mille. Cela exprimait la philosophie éducative confucéenne de compenser les différences de talent par l’effort.
Au Japon, ce proverbe s’est probablement répandu pendant la période d’Edo quand les études confucéennes sont devenues populaires. Dans l’éducation des samouraïs, la valeur de l’effort constant plutôt que le talent naturel a pris racine. Cela s’est connecté profondément avec la spiritualité japonaise.
Ce qui est intéressant, c’est que ce proverbe ne parle pas seulement de volonté. Il montre une approche réaliste basée sur une conscience de soi claire. Plutôt que de se lamenter sur le manque de talent, il offre un message d’espoir : acceptez votre point de départ et fournissez plusieurs fois plus d’efforts pour atteindre le même résultat.
Exemples d’usage
- Il mémorise les choses en une fois, mais avec l’esprit de « Si quelqu’un peut le faire en une fois, moi je le ferai cent fois », je réviserai répétitivement et rattraperai
- Si je manque de talent, alors « Si quelqu’un peut le faire en une fois, moi je le ferai cent fois » — j’ai juste besoin de pratiquer plus que quiconque
Sagesse universelle
Ce proverbe a été transmis parce qu’il montre à la fois la dure réalité des différences de capacités humaines et l’espoir que l’effort peut encore ouvrir des portes.
Les gens ne naissent pas égaux. Certains entendent une chose et en comprennent dix. D’autres entendent dix choses et n’en saisissent qu’une. Cette injustice a troublé les gens à travers l’histoire, dans toutes les cultures.
L’envie des gens talentueux, la déception en soi-même, et la tentation d’abandonner — ces émotions ne changent jamais avec le temps.
Mais ce proverbe offre plus que du réconfort. Il fournit une méthode concrète : fournissez cent fois plus d’efforts et vous atteindrez la même destination. Si vous avez le temps de vous lamenter sur votre manque de talent, utilisez ce temps pour pratiquer à la place. Avec cet état d’esprit, vous pouvez accepter une réalité injuste.
Il y a une perspicacité plus profonde ici sur ce que vous gagnez à travers cent répétitions. Quelqu’un qui réussit en une fois ne connaît pas le processus. Mais quelqu’un qui répète quelque chose cent fois apprend des échecs, affine son approche, et atteint une compréhension profonde.
Le résultat peut être le même, mais l’expérience gagnée en chemin pourrait en fait être plus riche pour la personne qui a essayé cent fois. N’est-ce pas de cela qu’il s’agit vraiment dans la croissance humaine ?
Quand l’IA entend cela
Quand votre cerveau apprend quelque chose, les cellules nerveuses se connectent aux jonctions appelées synapses. Au début, ces connexions sont comme des chemins fins et faibles. Mais l’usage répété les transforme en circuits épais et forts. C’est ce qu’on appelle la neuroplasticité.
Encore plus intéressant est ce qui se passe avec l’usage répété : une gaine graisseuse appelée myéline s’enroule autour des axones de ces voies neurales. Cela fonctionne comme l’isolation sur les fils électriques, accélérant la transmission du signal jusqu’à 100 fois.
La recherche sur le cerveau montre qu’une myélinisation suffisante nécessite de répéter la même action ou pensée des dizaines à environ cent fois. Par exemple, jouer un morceau de piano une fois ne change pas vos circuits neuraux. Mais le pratiquer cent fois épaissit et accélère physiquement les voies, faisant bouger vos doigts sans pensée consciente.
Ce n’est pas une question de talent — c’est une question de changements structurels du cerveau.
En d’autres termes, « cent fois » n’est pas juste une métaphore. C’est proche du nombre réel de répétitions nécessaires pour que votre cerveau change physiquement et automatise une compétence. Les anciens ne savaient pas comment fonctionnent les cerveaux, mais l’expérience leur a enseigné le nombre optimal de répétitions de pratique.
Les gens talentueux ne commencent pas avec des circuits plus forts — ils ont juste besoin de moins de répétitions. Avec suffisamment de répétition, le cerveau de n’importe qui répondra. Ce proverbe enseigne un fait biologique.
Leçons pour aujourd’hui
Ce proverbe enseigne aux gens modernes le courage de changer leur axe de comparaison. Chaque fois que nous voyons le succès des autres sur les réseaux sociaux, nous nous sentons écrasés par les différences de talent. Mais ce proverbe nous enseigne à nous concentrer sur la « destination », pas sur la « vitesse ».
La société moderne exige des résultats immédiats. Mais ce qui compte vraiment, c’est où vous arrivez finalement. Si quelqu’un fait en une fois ce qui vous prend cent fois, cela signifie juste des points de départ différents. Tout le monde a un droit égal d’atteindre l’objectif.
Pratiquement parlant, commencez par ne pas avoir honte du nombre de répétitions dont vous avez besoin. Être un apprenant lent n’est pas un défaut — c’est votre style d’apprentissage. En fait, la compréhension profonde gagnée à travers cent répétitions pourrait vous montrer un paysage invisible à quelqu’un qui est passé en une fois.
Ce qui compte, c’est de ne pas abandonner avant la centième fois. Si vous vous arrêtez à la quatre-vingt-dix-neuvième tentative, tout devient un effort gaspillé. À votre rythme, à votre façon, si vous avancez un pas à la fois, vous arriverez certainement. C’est la promesse de ce proverbe.


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