Aider un noyé en lui attachant une pi : Proverbe japonais

Proverbes

Comment lire « Secourir un noyé en lui attachant une pierre »

Deki o sukuu ni ishi o omori su

Signification de « Secourir un noyé en lui attachant une pierre »

Ce proverbe décrit des actions destinées à aider quelqu’un qui empirent en réalité les choses. Si vous jetez une pierre à une personne qui se noie, elle coulera encore plus profondément.

Même lorsque les actions viennent de bonnes intentions et de la bienveillance, utiliser la mauvaise méthode peut causer du mal au lieu d’aider.

Les gens utilisent cette expression quand les efforts de soutien se retournent contre eux. Par exemple, quand des parents surprotecteurs empêchent leurs enfants de devenir indépendants.

Ou quand des mots destinés à encourager aculent en fait quelqu’un. Ou quand une assistance destinée à aider porte atteinte à la dignité de quelqu’un.

Ce proverbe enseigne que les bonnes intentions seules ne suffisent pas. Vous devez comprendre correctement la situation de l’autre personne et choisir la bonne méthode.

Même aujourd’hui, le soutien et les conseils ont souvent l’effet inverse. Ce proverbe nous rappelle que nous avons besoin de prudence et de perspicacité quand nous aidons les autres.

Origine et étymologie

Ce proverbe vient probablement des classiques chinois anciens. « Deki » signifie se noyer, « sukuu » signifie sauver, et « omori su » signifie attacher un poids.

Ce sont des expressions chinoises classiques.

Jeter une pierre à quelqu’un qui se noie pourrait donner l’impression que vous essayez de lui livrer quelque chose. Mais en réalité, cela ne fait que le faire couler plus profondément.

Cette action contradictoire illustre de manière frappante les situations où des actions bien intentionnées blessent l’autre personne.

La philosophie chinoise a longtemps débattu de ce qui constitue une bonne action et de ce que l’aide véritable signifie vraiment. Ce proverbe met en garde contre l’écart entre les bonnes intentions formelles et les résultats réels.

Il est arrivé au Japon avec l’apprentissage chinois classique et est devenu utilisé comme leçon morale.

Le sens littéral crée une impression puissante, le rendant facile à retenir. Il a aussi un attrait universel que tout le monde peut comprendre.

Cette phrase courte exprime brillamment un problème récurrent dans les relations humaines. L’écart entre le désir d’aider et le résultat réel.

Exemples d’usage

  • Les mots que j’ai dits pour l’encourager sont devenus secourir un noyé en lui attachant une pierre, et j’ai fini par la blesser à la place
  • Nous pensions que les subventions revitaliseraient la région, mais c’était secourir un noyé en lui attachant une pierre et cela a créé une culture de dépendance

Sagesse universelle

Ce proverbe nous enseigne une vérité sur la société humaine. Il y a un écart profond entre les bonnes intentions et les bonnes actions.

Nous avons tous le désir d’aider les gens en difficulté. Mais ce sentiment pur seul peut parfois pousser les autres dans des situations encore pires.

Pourquoi cela arrive-t-il ? Parce que les humains ne peuvent voir les choses que de leur propre perspective.

La personne qui jette une pierre à une personne qui se noie pourrait penser : « Je vais lui donner quelque chose à quoi s’accrocher. » Mais sans considérer la position de l’autre personne, les bonnes intentions deviennent des armes.

Ce proverbe a été transmis si longtemps parce que l’humanité continue de répéter les mêmes erreurs. Les parents deviennent surprotecteurs par amour pour leurs enfants.

Les amis blessent les autres en essayant de les encourager. Les soutiens créent de la dépendance en essayant d’aider.

La violence au nom de bonnes intentions est pire que la malveillance. Pourquoi ? Parce que la personne croit qu’elle fait quelque chose de bien, ce qui rend difficile la réflexion sur ses actions.

Nos ancêtres comprenaient cette nature humaine. Ce qui compte n’est pas le désir d’aider, mais la sagesse de déterminer ce qui profite vraiment à l’autre personne.

Quand l’IA entend cela

Jeter une pierre à une personne qui se noie montre le danger d’intervenir sans mesurer avec précision l’état du système.

Dans la pensée systémique, il est important d’identifier « quelle est l’essence du problème » avant d’intervenir. Mais les humains réagissent aux symptômes juste devant eux.

Le problème de la personne qui se noie n’est pas « être sous la surface de l’eau » mais « manquer de flottabilité ». Pourtant les gens font l’intervention opposée d’« ajouter du poids » basée seulement sur l’observation de surface.

Ce modèle d’échec se répète dans tous les aspects de la société moderne. Par exemple, ajouter des routes pour résoudre les embouteillages empire souvent les embouteillages en attirant plus de voitures.

C’est appelé « demande induite ». Augmenter l’offre de routes crée une nouvelle demande. L’essence du système est « dépendance à la voiture », mais elle a été mal identifiée comme « pénurie de routes ».

Ce qui est intéressant, c’est que les interventions bien intentionnées sont les plus dangereuses. Même si le désir de sauver une personne qui se noie est pur, mal comprendre la cause et l’effet du système transforme la force d’aide en force destructrice.

Dans les milieux médicaux, la bonne intention de « soulager la douleur du patient » peut conduire à une surprescription d’analgésiques, créant le nouveau problème de dépendance.

La chose la plus dangereuse dans l’intervention systémique est de mal lire la direction des boucles de rétroaction. Si vous appliquez une force négative là où une rétroaction positive est nécessaire, le système s’effondre exponentiellement.

Le poids d’une pierre est une intervention avec le vecteur opposé à la force qui essaie de monter.

Leçons pour aujourd’hui

Ce proverbe enseigne aux gens modernes que « vouloir aider » et « être utile » sont deux choses différentes.

Il pourrait y avoir quelqu’un qui lutte autour de vous. Avant d’agir immédiatement, faites une pause un moment.

De quoi l’autre personne a-t-elle vraiment besoin ? De sa perspective, ce que vous pensez être bon l’aidera-t-il vraiment ?

Parfois ne rien faire est le meilleur choix. Parfois juste écouter suffit.

Dans la société moderne, nous pouvons facilement partager des opinions sur les réseaux sociaux. Quand quelqu’un partage ses problèmes, dire « fais de ton mieux » pour l’encourager pourrait le pousser encore plus dans un coin.

Au travail, donner des instructions détaillées pour développer les subordonnés pourrait les priver de leur indépendance.

Ce qui compte, c’est l’imagination pour voir de la perspective de l’autre personne. Et l’humilité de questionner ses propres bonnes intentions.

Se demander constamment si vous aidez vraiment l’autre personne transformera votre bienveillance en vrai pouvoir.

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