Comment lire “Je ne suis pas assez sot pour qu’on m’appelle maître”
Sensei to iwareru hodo no baka de nashi
Signification de “Je ne suis pas assez sot pour qu’on m’appelle maître”
Ce proverbe porte le sens original que même quelqu’un en position d’être appelé “maître” n’est pas vraiment grand.
Il enseigne que les titres et les honorifiques sont séparés du véritable caractère et des capacités d’une personne.
Les gens utilisent ce dicton pour exprimer l’humilité. Quand quelqu’un atteint une position où les autres l’appellent “maître”, il utilise ces mots pour se rappeler de ne pas le prendre au sérieux ou d’agir de manière supérieure.
Le proverbe met en garde contre le fait de se noyer dans les titres. Quand les gens sont continuellement appelés avec des honorifiques, ils tombent facilement dans l’illusion qu’ils sont devenus vraiment importants.
Mais en réalité, seule la façon dont on s’adresse à eux a changé. Leur moi intérieur reste le même.
Même aujourd’hui, nous voyons des gens dont l’attitude change dès qu’ils obtiennent une position ou une qualification.
Ce proverbe voit à travers cette faiblesse humaine. Il nous enseigne l’importance de rester humble en tout temps.
Origine et étymologie
Aucun document écrit clair n’explique l’origine de ce proverbe. Cependant, on croit qu’il s’agit d’un senryu ou d’un dicton largement utilisé parmi le peuple depuis la période d’Edo.
Le mot “sensei” mérite d’être examiné. Pendant la période d’Edo, les gens l’utilisaient comme honorifique pour les médecins, les érudits et les moines—ceux qui avaient des connaissances et des compétences.
Il est intéressant de noter que les archives montrent que le peuple de cette époque faisait souvent des commentaires sarcastiques et satiriques sur ces figures “sensei”.
Ce proverbe est probablement né du regard froid du peuple envers ceux qui agissaient de manière supérieure basé uniquement sur des titres et des positions.
Le peuple percevait avec acuité comment être appelé “sensei” faisait que certaines personnes se mécomprenaient sur leur propre importance et devenaient arrogantes.
L’expression “baka de nashi” signifie “pas sot”, mais ici elle est utilisée de manière paradoxale.
La phrase “pas assez sot pour être appelé maître” contient en fait l’ironie que “ceux qu’on appelle maître sont les plus susceptibles de devenir sots”.
C’est un proverbe vraiment profond qui condense la sagesse et l’esprit ludique du peuple.
Exemples d’usage
- Ce n’est pas parce que je suis devenu chef de département que je suis formidable—je ne suis pas assez sot pour qu’on m’appelle maître
- J’ai obtenu ma certification et les gens ont commencé à m’appeler sensei, mais je me rappelle constamment : je ne suis pas assez sot pour qu’on m’appelle maître
Sagesse universelle
Ce proverbe a été transmis parce qu’il pointe avec acuité une faiblesse humaine universelle.
Tout le monde a le désir d’être reconnu et respecté par les autres. L’honorifique “sensei” est exactement le mot doux qui comble ce désir.
Cependant, un danger humain fondamental se cache ici. Quand on s’adresse continuellement à nous avec des honorifiques, nous tendons à nous évaluer au-delà de nos capacités réelles.
Psychologiquement parlant, l’évaluation externe déforme notre perception interne de soi.
Les gens nous montrant du respect et nous méritant vraiment ce respect sont des questions complètement séparées. Pourtant la distinction devient floue.
Nos ancêtres ont vu à travers ce piège psychologique. Les titres et positions ne sont donnés que pour la commodité sociale.
Pourtant, d’une manière ou d’une autre, nous les confondons avec notre valeur essentielle. Alors nous devenons arrogants, et les gens s’éloignent de nous.
Ce proverbe contient à la fois un avertissement contre une telle sottise humaine et une compassion profonde.
Les gens qui disent ce proverbe reconnaissent qu’eux aussi pourraient tomber dans ce piège. En tant qu’humains, personne n’est libre de cette faiblesse.
C’est pourquoi nous nous disciplinons constamment et essayons de rester humbles. Cette attitude elle-même est la vraie sagesse, nous enseigne le proverbe.
Quand l’IA entend cela
En théorie de l’information, la valeur d’un signal dépend du “coût pour l’acquérir” et de “la précision de l’information qu’il transmet”.
Par exemple, un diplôme de médecine nécessite six ans d’études et un examen national. Ce coût en fait un signal précis de la capacité de quelqu’un.
Mais le titre “sensei” peut être donné par n’importe qui à coût zéro. À ce moment, sa valeur informationnelle comme signal s’effondre.
Ce qui est intéressant, c’est le “phénomène de corrélation inverse” que ce proverbe souligne.
À l’origine, les gens avec des capacités supérieures devraient être appelés “sensei”. Mais en fait, le coefficient de corrélation entre capacité et titre devient négatif. Pourquoi ?
Parce qu’une “inondation de faux positifs” se produit en termes de théorie de l’information. Les vrais experts connaissent leur propre ignorance et restent humbles.
Mais les gens avec des connaissances superficielles deviennent trop confiants. Alors la population de “gens qui veulent être appelés sensei” se remplit d’individus de faible capacité.
Plus grave est la façon dont cette dégradation du signal aggrave “l’asymétrie de l’information”.
À l’origine, les signaux étaient des outils pour les non-experts d’identifier les experts. Mais quand les signaux bon marché débordent, les gens ne peuvent plus les distinguer.
L’inflation des titres met les profanes les plus vulnérables dans le plus grand danger. L’inondation de “gens qui ressemblent à des experts” sur les réseaux sociaux est exactement la version moderne de ce phénomène.
Leçons pour aujourd’hui
Ce proverbe nous enseigne l’importance d’examiner notre propre valeur indépendamment des titres et positions.
Dans la société moderne, nous nous inquiétons des “likes” sur les réseaux sociaux et nous nous définissons par les positions et qualifications. Cet enseignement résonne profondément à cause de cela.
Ce qui compte n’est pas comment les autres s’adressent à vous. C’est quelles actions vous prenez quotidiennement et quelle valeur vous créez.
Même si les subordonnés vous appellent “manager” ou les juniors vous appellent “senior”, ce ne sont que des symboles montrant les relations.
L’effort pour rester digne de ces titres est ce qui compte vraiment.
Spécifiquement, je recommande de prendre du temps pour réfléchir régulièrement sur soi-même. Quand vous enlevez votre titre, que reste-t-il ?
Faire face à cette question honnêtement révèle vos vraies forces et faiblesses.
Et n’oubliez jamais la gratitude envers ceux qui vous entourent. Les gens qui vous appellent “sensei” ont des attentes et de la confiance en vous.
Maintenir l’humilité de ne pas trahir cette confiance vous aidera vraiment à grandir.


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