Si on y habite, c’est une capitale : Proverbe japonais

Proverbes

Prononciation de « 住めば都 »

Sumeba miyako

Signification de « 住めば都 »

“Si on y habite, c’est une capitale” signifie que tout lieu, une fois que vous vous êtes habitué à y vivre, devient un endroit confortable et aimé comme une capitale.

Ce proverbe exprime l’adaptabilité humaine aux environnements et le pouvoir de l’attachement construit au fil du temps. Même les lieux qui semblent initialement peu pratiques ou peu familiers peuvent révéler leurs bons aspects lorsque vous y vivez réellement votre vie jour après jour. Vous construisez des relations avec les voisins, trouvez des magasins favoris, et commencez à ressentir les changements de saisons. En accumulant ces expériences quotidiennes, ce lieu devient une “capitale” spéciale et précieuse dans votre vie.

Ce proverbe est utilisé pour encourager les personnes qui se sentent anxieuses face aux nouveaux environnements, ou comme paroles de réconfort pour ceux dont les circonstances ont changé en raison d’un déménagement ou d’une mutation. Il est aussi utilisé pour exprimer son propre sentiment de s’habituer progressivement à un nouveau lieu.

Origine et étymologie

Concernant l’origine de “Si on y habite, c’est une capitale”, des expressions similaires peuvent être trouvées dans les œuvres littéraires de la période Heian, suggérant que c’était une façon de penser profondément enracinée dans le cœur japonais depuis les temps anciens.

Le mot “capitale” dans ce proverbe détient une clé importante. À la période Heian, “capitale” ne signifiait pas simplement une grande ville, mais se référait au lieu spécial où vivait l’empereur—à savoir Kyoto, le centre de la politique et de la culture. La capitale était un lieu de nostalgie, et pour les gens vivant dans les zones rurales, elle symbolisait l’endroit le plus vivable, beau et cultivé.

Des expressions similaires peuvent être trouvées dispersées dans la littérature de la période Edo, particulièrement transmises comme un état d’esprit pour les marchands et artisans lors de déménagements vers de nouveaux territoires. Le Japon de cette époque avait un système de classes strict, et les gens ne pouvaient pas facilement changer leur lieu de résidence, mais il y avait encore beaucoup de ceux qui quittaient leur ville natale pour les affaires ou le service.

Quand de telles personnes commençaient à vivre dans de nouvelles terres, elles se sentaient initialement déconcertées par l’environnement peu familier. Cependant, avec le temps qui passait, elles découvraient les bons points de cette terre et développaient un attachement pour elle. “Si on y habite, c’est une capitale” exprime cette adaptabilité humaine et l’approfondissement de l’attachement à son environnement.

Le saviez-vous

Le caractère chinois pour “capitale” signifie originellement “un lieu où les gens se rassemblent”. En d’autres termes, “Si on y habite, c’est une capitale” contient aussi la signification plus profonde que tout lieu, si les gens y vivent et développent un attachement pour lui, devient naturellement un endroit attrayant où les gens veulent se rassembler.

Les marchands de la période Edo avaient aussi l’habitude de dire “Si on y habite pendant trois ans, c’est une capitale” quand ils commençaient des affaires dans de nouveaux territoires. En montrant un nombre spécifique d’années, ils exprimaient un délai approximatif pour se familiariser avec un lieu.

Exemples d’usage

  • J’étais réticent à propos de la mutation à la campagne, mais si on y habite, c’est une capitale—maintenant j’aime cette ville
  • Au début j’étais insatisfait du vieil appartement, mais comme on dit, si on y habite, c’est une capitale, et je m’y suis attaché

Interprétation moderne

Dans la société moderne, “Si on y habite, c’est une capitale” en est venu à avoir des significations plus complexes et diverses. Avec la mondialisation qui progresse et l’augmentation des opportunités de changer notre lieu de résidence en raison de mutations ou de changements de carrière, la valeur de ce proverbe est reconnue à nouveau.

Particulièrement dans notre société de l’information, nous pouvons rechercher des informations détaillées sur de nouveaux lieux sur internet avant de déménager. Cependant, les charmes qui ne peuvent être compris qu’en vivant réellement là-bas, et la chaleur des communautés locales, ne peuvent pas être transmis par l’information numérique. Les expériences modernes de “Si on y habite, c’est une capitale” naissent en se connectant avec les gens locaux via les médias sociaux et en participant aux événements communautaires.

D’autre part, à l’époque moderne, les standards pour les environnements de vie ont augmenté, et plus de gens questionnent l’idée que “n’importe où convient une fois qu’on s’y habitue”. C’est parce que les valeurs mettant l’accent sur la qualité de vie—comme l’équilibre travail-vie, l’environnement d’éducation des enfants, et l’accès médical—se sont répandues.

De plus, la propagation du travail à distance a changé l’importance de la résidence physique. Beaucoup de gens considèrent maintenant “les gens avec qui vous vous connectez” et “un travail épanouissant” plus importants que “où vous vivez”. Néanmoins, l’importance de visiter réellement les lieux et de prendre le temps de construire des relations reste inchangée. Le “Si on y habite, c’est une capitale” moderne évolue comme un concept qui s’applique non seulement aux lieux physiques mais aussi aux communautés en ligne et aux environnements de travail.

Quand l’IA entend ceci

Des recherches montrent que le cerveau s’habitue à un nouvel environnement en environ 21 jours. Ce phénomène s’explique par un mécanisme cérébral appelé « neuroplasticité » : lorsque le cerveau reçoit de manière répétée le même stimulus, il devient moins réactif à cette stimulation.

Par exemple, même dans un endroit où le bruit nous dérangeait au début, si nous y vivons pendant environ trois semaines, le cerveau finit par juger que « ce bruit n’est pas dangereux » et cesse de déclencher une réaction de stress. Voilà la véritable nature de l’« habitude ».

Plus fascinant encore est le phénomène appelé « effet de simple exposition ». Dans une expérience menée par le psychologue Zajonc, il a été démontré que plus on voit souvent la même photographie d’un visage, plus on développe de la sympathie pour ce visage. Autrement dit, la simple augmentation du nombre de contacts suffit à créer de l’attachement.

Le même processus se produit avec notre environnement de vie. L’accumulation des paysages que nous voyons chaque jour, des chemins que nous empruntons, des contacts anodins avec les gens du quartier fait que le cerveau commence automatiquement à reconnaître cet environnement comme « agréable ».

Il faut particulièrement noter que cette formation d’attachement ne nécessite aucun « effort conscient ». Le cerveau accepte spontanément l’environnement et développe l’attachement tout seul. Ce changement psychologique que les anciens connaissaient par expérience est aujourd’hui prouvé par les neurosciences modernes comme une « fonction d’adaptation automatique du cerveau ».

Leçons pour aujourd’hui

Ce que “Si on y habite, c’est une capitale” enseigne aux gens modernes est la valeur de l’adaptabilité aux environnements et de prendre du temps. Quand nous faisons face à de nouveaux environnements, nous tendons à faire des jugements immédiats, mais la vraie bonté ne peut être vue qu’en prenant du temps.

Bien que la société moderne mette l’accent sur l’efficacité et les résultats immédiats, les relations humaines et l’attachement aux environnements sont des choses qui doivent être soigneusement nourries. Quand vous vous sentez anxieux à propos d’un nouveau lieu de travail, d’une nouvelle école, ou d’une nouvelle communauté, souvenez-vous de ce proverbe. Plutôt que d’abandonner basé seulement sur les premières impressions, en chérissant le temps que vous passez dans ce lieu, vous devriez rencontrer des charmes et possibilités inattendus.

Ce proverbe nous enseigne aussi sur notre propre croissance. Dans le processus d’adaptation aux environnements, nous découvrons de nouveaux aspects de nous-mêmes et acquérons flexibilité et patience. “Si on y habite, c’est une capitale” ne concerne pas simplement s’habituer à un lieu, mais aussi grandir en tant qu’individus. N’ayons pas peur du changement et ayons le courage d’accepter de nouveaux environnements.

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